BALLADE « SAUVAGE ».


Avant confinement !
Samedi 3 Octobre, accueilli par M. Perard, président de Marne Nature
Environnement, notre petit groupe de Sainte-Anne pénètre dans le Jardin
des Grenouilles vertes, au début de la rue de la Roseraie. Les Services de
la Ville le laissent en partie en friche, ce qui multiplie les espèces
végétales à découvrir, au fil de cette sortie « sauvage » par une météo
clémente.
Du côté des arbres, cohabitent érable, frêne, aulne au bois très dur avec
ses fleurs mâles et femelles, cognassier, pommier, noyer, saule pleureur,
fusain du Japon et vieux chêne argenté, à l’écorce épaisse et fendue et
aux feuilles fines. Le lierre grimpe autour des fûts des arbres ; il n’est pas
nécessairement nocif, contrairement au gui qui lui se nourrit de la sève de
l’arbre.
L’ortie est abondante : macérée dans l’eau, elle dégage une odeur qui
éloigne les insectes. Quand l’odeur disparaît, c’est un très bon engrais,
sans oublier d’autres utilisations. Les buis rappellent le jardin d’autrefois
et tentent de réchapper à la pyrale qui les a dévastés ! Il est heureux que
le jardin accueille à nouveau des rosiers qui firent la réputation du secteur.


Les plantes que nous découvrons sont très diverses : bardane dont les
capitules s’accrochent aux vêtements grâce à leurs crochets, rumex (ou
oseille sauvage), potentille (herbe rampante), chélidoine (herbe aux fleurs
jaunes et au suc jaune qui guérit également les verrues), consoude, ortie,
sauge et achillée mille-feuilles avec leurs vertus médicinales respectives.
Les deux heures ont passé très vite et nous n’avons pas tout vu ! Un jour
prochain, la Coulée Verte pourrait nous offrir à nouveau d’autres plantes
sauvages. En dépit des pollutions que lui vaut la Voie Taittinger , la nature
foisonnante des bords de Vesle est des plus bénéfiques pour la santé des
rémois : ils l’ont adoptée au fil des années et ils apprécient de s’y
promener…
MTM/GdE